Bio Greg Duveau - TradiVox

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Greg Duveau - la bio
  
Si rien ne le prédestinait à plonger corps et âme dans la musique, c’est en autodidacte que Greg Duveau s’y est élancé. Passionné par le métal, c’est avec une guitare et une batterie qu’il fait ses premiers pas musicaux.
Plus tard, un album emprunté par hasard à la médiathèque lui ouvre les portes d’un monde qu’il n’a toujours pas fini d’explorer. Cet album, c’est celui de Lo Còr de la plana, la clé de voûte de toutes les pérégrinations musicales qu’il choisira de dessiner par la suite. Celui qui était alors fromager se laisse attraper par la puissance magnifique de ces polyphonies qui donnent de nouveaux contours à son univers musical.
À Sommières, il intègre un atelier de chant polyphonique. Son appétit pour cette nouvelle découverte peinant à atteindre la satiété, il s’enregistre en solo, conjuguant toutes ses voix en un chœur virtuel. Plus tard, à l’université, il croise la route de Mathieu Rossi, rencontre fondatrice dans sa  vie d’artiste. Avec lui et David Sévérac, ils fondent Vagarem, groupe de musique médiévale avec lequel il tournera pendant deux saisons estivales. C’est à leurs côtés qu’il « apprend le métier ». En s’investissant dans ce trio, il se donne pour objectif de faire chanter ses deux acolytes, novices dans le domaine. À force de travail et sans perdre son cap, Vagarem devient l’un des premiers groupes à faire cohabiter dans son répertoire des morceaux instrumentaux à l’énergie puissante et des polyphonies a cappella, brutes, sans artifice, poignantes. Grâce à la vocalité apportée par Greg et aux talents de ces trois artistes, Vagarem se forge une réputation atypique, encore reconnu aujourd’hui pour la force hypnotique de ses chants.
À l’issue de cette collaboration, Greg poursuit son chemin en intégrant le projet « Chants sacrés gitans en Provence », entremêlant flamenco, musiques arabo-andalouse et provençale. Pendant quatre ans, Greg s’investit dans ce spectacle qui multiplie les tableaux sonores, où chaque voix et instrument sont mis en lumière. Au fil de quelques centaines de concerts donnés,  il s’empare des chants provençaux et leur offre toutes les nuances de sa voix.
En parallèle, l’atelier de chant polyphonique qu’il a créé dans le Lot en 2012 s’est transformé en un groupe, Tribu Hypolaïs, dont le répertoire gravite autour de la Méditerranée et des pays d’Europe de l’Est. Un second projet, Tribu Nadalik, axé sur les chants de Noël, tourne pendant deux ans.
N’ayant rien perdu de son amour des rythmes, et suite à sa rencontre avec Carlos Herrero, son second mentor, Greg choisit d’intégrer une section de percussions à cet ensemble polyphonique pour conjuguer leurs vibrations à celles des voix. Panderovox voit ainsi le jour, et avec cette nouvelle formation, Greg se consacre pleinement à son activité de chef de chœur, tissant les liens d’un collectif puissant composé d’amateurs dont la soif de découverte et l’enthousiasme répondent à ce qui l’anime depuis ses débuts.
Amoureux des chants traditionnels dans leur pureté la plus sublime, tout autant que de la vitalité qu’il leur apporte avec ses arrangements, il s’emploie à faire vivre et vibrer les artistes amateurs qui l’accompagnent. Et pour ce faire, il faut parfois déconstruire les bagages culturels de chacun, faire oublier à ces voix tout ce qui tient au cérébral pour ne laisser subsister que leur énergie brute, leur caractère sauvage, tribal et fondamentalement viscéral. Comme il le dit si bien, il n’est pas là pour faire de la musique, mais pour jouer de la musique. La subtilité entre les deux est précisément le lieu où se trouvent toute l’humanité et la fièvre qui l’habitent. Chez Greg, le feu sacré brûle depuis longtemps, mais loin de ne l’offrir qu’à ses propres projets, il l’insuffle, le transmet, et le laisse parcourir les autres au service d’un collectif qui fait sens, de la plus belle des manières.   

Photo : Thibaud Galvan (Anima audiovisuel)
Texte : Laurine Lepoultier (blog le Spot)
Merci à vous deux !
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